Est-il possible de faire son deuil

Et être apaisé sans risque d’oublier, sans craindre de trahir…

Vous venez de perdre un être cher, brutalement ou non et vous vous sentez anéanti.

  • C’est comme si le monde vous était tombé sur la tête.

  • Vous êtes sonné, comme anesthésié. En état de sidération comme dépersonnalisé.

  • C’est un véritable séisme qui vous submerge.

  • La douleur est insupportable.

  • Vous avez la sensation d’avoir perdu tous vos repères, d’être complètement désorienté. Comme si vous avanciez dans une nuit noire sans fin.

  • Vous êtes dans une véritable tempête émotionnelle, où vous passez du chagrin le plus profond, à la révolte. De l’abattement à la colère, voir au désespoir, mais également parfois à la culpabilité ou même la honte, sans pouvoir contrôler quoi que ce soit.

Votre famille ou vos amis ont bien cherché à vous réconforter avec leur présence affectueuse, avec des mots gentils, des mots d’espoir et de consolation ou même des conseils.

 Mais cela ne vous a pas vraiment aidé pour en sortir.

Vous vous rendez compte que face à l’irrémédiable absence, votre douleur est là, toujours aussi vive, malgré le temps qui  passe.

Alors, il se peut que:

  • Vous ayez décidé de vous blinder pour ne plus sombrer dans ces vagues d’émotions incontrôlables et inopportunes.

  • Peut-être même de prendre des anti dépresseurs pour traverser ce désert…

  • Ou encore de vous jeter à corps perdu dans le travail, les activités quotidiennes ou le sport à outrance pour éviter de penser à l’être aimé et de ressentir la douleur atroce de la perte.

  • Ou au contraire de vous isoler de tout et de tous, de vous enfermer dans votre tristesse, croyant rester fidèle au défunt, et que c’est ainsi qu’il vous faudra vivre maintenant.

Quoiqu’il en soit,

la douleur est toujours aussi vive, aussi présente       

malgré le temps qui passe, le réconfort des amis, les médicaments, le travail.

Rien n’y fait, vous avez l’impression de tomber lentement, inexorablement dans un puits sans  fond.

Alors, même si vous le vouliez

  • Vous n’osez plus sortir redoutant d’être dépassé par toutes ces émotions.

  • Vous vous repliez sur vous-même, dans un mutisme dont vous n’arrivez pas à sortir.

  • Vous craignez d’imposer votre mal-être à votre entourage, vos proches qui s’inquiètent pour vous et ne savent pas comment vous aider.

 Vous vous enfoncez alors dans une sourde dépression dont vous n’envisagez pas la sortie.

  • Vous tournez en boucle et ne trouvez plus de repos ni physique ni moral.

  • Vous n’êtes bien nulle part, et mal partout.

  • Vous avez de plus en plus de mal à gérer votre quotidien, et ne trouvez plus d’élan dans votre travail, ou dans le sport.

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Alors vous vous dites peut-être c’est ainsi qu’il faudra vivre dorénavant, à demi-mort, avec cette douleur qui vous étreint sans relâche, qui vous étouffe tel un carcan.

Ou vous vous demandez si vous pourrez en sortir un jour, non pas guérit, mais apaisé.

La réponse est oui.

Le deuil est un processus qui se fait par étape, l’une après l’autre.

On peut rester bloqué à une étape, mais on ne peut pas en sauter une ou l’accélérer.

Toutes doivent se vivre. 

  

Il n’y a pas de hiérarchie à la douleur, car chaque perte est unique pour celui qui la vit.

Chaque deuil est particulier lui aussi et va dépendre de notre propre histoire, de notre vécu, de notre lien au disparu.

 Les réactions et ressentis également seront différents selon les circonstances plus ou moins traumatisantes de la disparition (accident, suicide, crime, attentat, maladie, ou de son âge, que ce soit une personne âgée, un enfant, un jeune adulte…).

Ce que j’ai pu observer :

  • C’est que le temps est un facteur essentiel pour intégrer la charge émotionnelle de la disparition tant au niveau psychique que physique, passé le moment du choc.

  • Qu’il est nécessaire de mettre des mots dessus, ce qui peut être très difficile pour certaines personnes, peu en contact conscient avec ce qui se passe en elle, et peu habituées à exprimer leur ressenti.

  • Qu’il est nécessaire également, de repérer ce qui fait obstacle au  processus de deuil.

 À savoir notamment :

  • Vouloir aller trop vite, tout changer, se débarrasser trop rapidement des souvenirs, des habitudes, des objets.

  • Ou au contraire rester dans le déni complet, et ne rien changer aux habitudes, tout garder du défunt.

  • Craindre de devoir de nouveau traverser des émotions indésirable en rentrant dans ce processus.

  • Croire que faire son deuil, c’est prendre le risque d’oublier.

  • Croire que si le deuil peut amener à être heureux a nouveau, ce serait trahir le défunt.

Quoiqu’il en soit, 

si le départ d’êtres chers nous anéantit, et que cette douleur ne peut être comparée à nulle autre, elle est, hélas, inévitable.

Cependant, il est en notre pouvoir de changer notre manière de percevoir, et notre acceptation de cette nouvelle réalité, afin de pouvoir traverser cette épreuve sans être totalement détruit, même si la cicatrice subsistera toujours.

Le deuil est un processus de transformation profonde qui se déroule dans le temps, étape par étape.

On peut y rester piégé, mais on ne peut ni le forcer ni l’accélérer, même si la douleur parait insurmontable.

Cela nécessite une participation active, (le temps seul ne suffit pas), et un véritable engagement au nom de la vie pour soi-même.

Ce n’est pas une question de volonté, mais plutôt de choix.

Il importera alors de favoriser les conditions pour qu’advienne un lâcher prise propice à cette nouvelle évolution.

En permettant aux émotions quelles qu’elles soient, d’être accueillies, sans aucun jugement, sans restriction aucune, et aux peurs et aux blocages de se dissoudre. 

Même s’il est des douleurs dont on ne peut guérir, on peut alors les apprivoiser et apprendre à vivre avec.

Il sera possible de garder le souvenir du disparu bien vivant au plus profond de soit même.

De lui demeurer fidèle tout en continuant à vivre.

Ce sera alors une nouvelle vie.

Le deuil n’est pas l’oubli, bien au contraire, il permet de se souvenir à partir d’un endroit apaisé en nous.

Même si des vagues de tristesse peuvent survenir de temps à autre, elles seront le signe de notre humanité et de notre cœur toujours vivant.

Besoin d’en parler, d’être entendu?

Je suis à votre écoute.

Je peux entendre votre douleur, vous accompagner dans ce processus de transformation à reprendre pied dans une nouvelle vie.

À retrouver des repères sécurisants, redonner du sens à ce qui semble ne pas en avoir.

À pouvoir changer de perspectives et  récupérer un élan pour vous réinvestir dans une nouvelle étape de vie.

Citations:

“Parler de ses peines, c’est déjà se consoler” 

                                                                                                                           Albert Camus

Être fidèle à ceux qui sont morts, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.

Il faut continuer de creuser le sillon: droit et profond.

Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.

Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.

Être fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu, c’est les faire vivre en nous, c’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. Ainsi la vie des disparus germe sans fin.

                                                                                                              Martin Gray

Pour aller plus loin vous pouvez consulter :le forum “ Les mots du deuil” et le site (http://deuil.comemo.org), et/ou vous inscrire au cercle de parole par Skype“Autour du deuil”en cliquant ci-dessous pour vous inscrire…(8 mars à 18h…

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